E.C.T.O.B.A
Etudes sur les conditions de travail des ostreiculteurs du Bassin d'Arcachon et la valorisation du patrimoine.
Le patrimoine vernaculaire
Cette rubrique a pour objectif de présenter des outils de travail insolites du bassin d'Arcachon.
L'aménagement de cette chaise préfigure les futurs sièges assis-debout que nous rencontrons dans le monde du travail actuel.
Ue chaise rallongée de piquets en bois permettait à l' ostréiculteur de pouvoir adopter succesivement une position debout ou assise.
Cette fouëne non réglementaire à 11brins sans arrétoire était utilisée pour harponner les soles. Le fait de ne pas avoir d'arrétoire sur les brins cela permettait à l' ostréiculteur de pouvoir retirer les soles sans les abimer et pouvoir ainsi les commercialiser. Cette fouëne a été réalisée par un artisan.
Ce râteau a pour objectif de faciliter le ramassage des coques .L' ostréiculteur utilise ce râteau lorsque la marée monte.Il gratte alors le sable pour extraire les coques. Il remonte alors le râteau vers la plage au moment où la vague reflue.Les coques extraites se retrouvent alors dans le panier.L'intérêt pour l'ostréiculteur est d'éviter de se baisser pour ramasser les coques.
Cette paire de gants était portée par les ostréiculteurs dans les années 40 ans. Leurs performances en terme de protection , contre le froid et contre l 'eau etaient très limités. Des anciens ostréiculteurs nous ont fait part de cette anecdote" L'hiver nous avions tellement froid aux mains qu'elles étaient trop engourdies pour que nous puissions réaliser certaines tâches. Pour retrouver de la dextirité nous nous urinions sur les mains"
Nous pouvons voir ici des chambrières, ces outils permettaient de fixer des pannetières ouvertes pour recevoir
les huîtres lors de leur triage. En effet, chaque chambrière recevait un calibre différent d'huître. Cette activité pouvait être réalisée aussi bien à la cabane que sur les parcs à huîtres. C'est pour cela que certaines chambrières étaient faites en fer pour ne pas être emportées par la marée montante. Ainsi l 'ostréiculteur pouvait trier ses huîtres plus longtemps.
Cette brouette en bois utilisée jusque dans les années 70 permettait de transporter les pôches et manes d'huîtres. Aujourd'hui, ce type d'outil d'aide à la manutention à diparu au profit de brouette en aluminium, transpalette et chariot élévateurs.
Aperçu d'un plan de travail dans les années 40 à 70; nous retrouvons la chaise assis-debout d'époque, le plan de travail (4 planches sur tréteaux), la lampe et la fenêtre qui avaient pour objectif d'apporter le maximum de lumière sur le plan de travail, l'ardoise ( et un peu la poutre en bois de la cabane) qui rappelle les commandes à honorer et
les panetières dans lesquelles l'ostréiculteur faisait choir les huîtres en fonction de leurs calibres.
En deuxième nous pouvons deviner l 'échelle en bois qui permet l accès à la mezzanine où était stocké du matériel.
Sous le plan de travail un bidon de coltare pour peintre le bois extérieure de la cabane mais surtout les cages qui contenaient les tuiles; tuiles mises à l'eau pour capter les naissains d'huîtres.
La nasse
Cet objet est une nasse en osier des années 40 qui était posée dans les chenaux pour capturer des poissons. Cette nasse était lestée d’une part et fixée à un flotteur d’autre part. La conception de cette nasse permettait de récupérer le poisson en introduisant la main à l’intérieur de celle-ci. Le poisson n’était pas abimé. L’ostréiculteur pouvait ainsi en retirer un meilleur prix.
La chatière
La chatière peut sembler ne pas être un outil indispensable de l’ostréiculteur et pourtant. La chatière invitait les chats à venir se réfugier dans la cabane, mais surtout cela permettait à l’ostréiculteur de compter sur un associé de choix qui lui garantissait la préservation des panétières, des filets et autres bouts de l’attaque des rongeurs. La présence d’une chatière sur une cabane vous permettra d’un simple coup d’œil de reconnaître une cabane authentique.
Les patins
Les patins permettaient, lors de la pêche de coquillages, à l’ostréiculteur de pouvoir se déplacer sur les près salés sans s’enfoncer dans la vase « hagne ». Sur ces photos nous pouvons remarquer deux choses les crampons qui réduisaient le risque de chutes et l’utilisation d’une chambre à air pour réduire les blessures liées aux frottements (protections toutefois très spartiates) lors de la marche. Ces pantins en bois furent remplacés progressivement par des pantins en fer plus légers et plus faciles à utiliser lorsque la marée commençait à monter.
Un panier à huître :
Ce panier était utilisé par l’ostréiculteur pour manutentionner les huitres. Le fond de la caisse grillagé a pour but de permettre d’utiliser ce panier sur les parcs à huitres. En effet, le fond grillagé permet à l’eau de s’évacuer mais également lorsque le panier est posé sur le parcs d’éviter de flotter car l’eau peut pénétrer. Ce panier est équipé de trou afin de laisser passer les mains pour pouvoir le manipuler sans difficulté et également pour pouvoir jeter son contenu d’huitres de la pinasse dans le parc à huitres. En quelque sorte c’était le geste auguste de l’ostréiculteur.
Cet outil est également imperméabilisé par le coltar.
Cet outil n’est plus utilisé aujourd’hui, il était employé dans le type d’élevage ou les huitres étaient posées à même le sol. Technique abandonnée au profit de l’élevage sur table.
Une Ecope :
Cette écope des années trente en bois avait pour objectif de vider l’eau qui pouvait s’embarquer lors de la navigation. Nous pouvons encore constater des traces noires sur les morceaux de bois qui la constituent. Ces traces sont le témoignage du système de préservation et du mode d’étanchéité développés dans ces années à savoir le coltar , sorte de goudron. Ce produit par sa substance retardé l’effet de l’eau salée sur le bois.
Cette écope était également utilisé lors des régates de pinassottes .Pour augmenter son efficacité nous pouvons remarquer que l’attaque de l’écope permet de faire glisser celle-ci le long du pont tout en s’assurant qu’elle ne laisse pas passer d’eau entre l’attaque de l’écope et le pont du navire.
Cette écope à était réalisée par l’ostréiculteur.
